C’est une silhouette caractéristique, une architecture hors du temps et un concept novateur imaginé dans les années 50 par Le Corbusier qui voulait révolutionner l’habitat. On retrouve à Briey, tous les ingrédients des Cités radieuses construites par l’architecte à cette époque. Un immeuble singulier de 56 mètres de haut, tout en longueur.
« Le Corbusier estimait qu’ici, c’était un village. Et dans un village, ce ne sont pas des étages, ce sont des rues, donc on vit dans des rues. Elles font quand même plus de cent mètres de long et distribuent les appartements de chaque côté. Donc, c’est pour ça que c’est un village« , raconte Carole Kedzierski, membre du conseil syndical de la Cité radieuse.
Vouée à la destruction
Un village de six rues et 259 appartements en duplex, et une particularité un peu déroutante : dans chacune des rues aucun des numéros de logements ne se suivent. « Ce serait trop simple si tous les numéros se suivaient« , sourit Marie Peyronnet, membre du conseil syndical de la Cité radieuse. « Lors de la rénovation de 1988, la numérotation s’est faite au fil de la vente des différents lots« , poursuit-elle.
Car au milieu des années 80, la Cité radieuse de Briey semble condamnée. Construite de 1959 à 1961 pour l’Office départemental HLM, l’Unité d’habitation est mal entretenue, et progressivement abandonnée par le bailleur social, et la plupart des locataires n’ont pas les moyens de supporter des travaux. La ville lance un plan de destruction.
Cette Cité radieuse de Le Corbusier : un village vertical qui a défié le temps
Une longue renaissance
Mais en 1984, le nouveau maire de Briey s’oppose au projet et décide de sauver la Cité radieuse. Sous sa houlette, un comité de défense voit le jour, l’hôpital voisin rachète une partie de l’immeuble et les appartements restants sont vendus à des propriétaires privés, mais aussi à quelques anciens locataires.
C’est le cas d’Abel Aoumeur, habitant de la sixième rue depuis 50 ans, qui salue le travail de l’architecte et qui ne quitterait son appartement pour rien au monde : « Ce n’est pas un immeuble classique, ce n’est pas un HLM, on a une vie sociale avec les autres qui est agréable. Je ne dis pas qu’on se connaît tous, mais on se rencontre. Quand vous voulez mettre 800 personnes sur des immeubles, comme on les a construits dans les années 60 et 70, il faut en construire six.«
Une plongée dans le temps
Alors, plus de 60 ans après sa construction, les appartements ont été modernisés par leurs propriétaires. Mais pour replonger dans l’ambiance des débuts de la Cité radieuse, direction la première rue où se trouve un appartement-musée, reconstitué comme en 1961. Meubles, objets de décoration, tout est figé dans le temps. Un appartement qu’il est possible de visiter durant la semaine.
La Cité radieuse de Briey est aujourd’hui sauvée et en partie inscrite aux monuments historiques. C’est la quatrième des cinq unités d’habitation construites par Le Corbusier, après Marseille (1952), Rezé (1955), Berlin (1958) et avant Firminy (1965).
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