Une terrible méprise. Voilà comment, dans les colonnes du Républicain Lorrain , avait été qualifié le drame survenu dans la nuit du 26 au 27 mai 1949, qui avait coûté la vie à l’épouse du sous-préfet de l’arrondissement de Briey, Lucien Ferré.
« Homicide par imprudence »
Pour le couple, la soirée avait débuté chez des proches, pour un dîner réunissant diverses personnalités locales. Au terme de ce repas, après minuit, Lucien Ferré et son épouse avaient repris la route pour regagner leur domicile. C’est là que la tragédie s’était jouée, sur la route nationale 406, à un kilomètre du village d’Avril. Le conducteur aurait aperçu un signal lumineux, pouvant laisser penser à un appel d’auto-stoppeur. Le sous-préfet avait poursuivi sa route, mais un second signal lumineux avait été réalisé, accompagné par la pose d’une herse… sans que le représentant de l’État et sa femme puissent se rendre compte de la présence d’un douanier au bord de la route. Voyant que le véhicule poursuivait son chemin, un autre douanier faisait usage de son arme une première fois, visant les pneus. Puis une seconde. Qui allait s’avérer fatale. La balle traversait la vitre arrière et touchait mortellement Mme Ferré à la tête, tandis que la voiture s’arrêtait peu après.
Le douanier, auteur du tir, avait été mis à la disposition de la justice, sous l’inculpation d’homicide par imprudence. Deux jours plus tard, à l’issue d’une reconstitution des faits orchestrée par le parquet de Briey, le douanier avait été laissé en liberté.
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