L’homme, âgé d’une trentaine d’années, domicilié à Herserange, est conduit dans le box, menottes aux poignets. Ce lundi 17 juin, il est jugé selon la procédure de comparution immédiate devant le tribunal judiciaire de Val de Briey, pour avoir une énième fois harcelé et menacé de mort son ex-compagne. Même si les faits ne sont pas jugés sur le fond, le prévenu préférant un délai pour assurer sa défense, quelques éléments évoqués par la présidente apportent un éclairage sur l’affaire. Une affaire de couple qui se déchire, avec un enfant au milieu. Des mots, des coups, des coups et encore des mots, et une première incarcération en 2020 pour des violences conjugales.
« En prison on cogite, mais mal »
À l’époque, la justice avait assorti la peine d’un sursis probatoire. Mais le sursis a été révoqué quelques mois plus tard, pour les mêmes faits. Retour à la case départ, jugement en 2021 et prison. Idem en 2023. Idem ce 17 juin 2024. « Ça va faire quatre ans que je suis derrière les barreaux pour la même affaire », lance le mis en cause à l’adresse du tribunal. « Là, vous m’avez libéré samedi, comme ça, sèchement, sans que je sois prêt, sans avoir été accompagné. Lâché dans la nature. Comment voulez-vous que je m’en sorte ? » À ces mots, le magistrat veut comprendre. Comprendre si le suivi psychologique à la maison d’arrêt lui a été bénéfique. « Je n’ai pas besoin d’un psychologue, je sais que notre relation est toxique, qu’il faut que je travaille sur moi. Mais vous savez, la détention, ça ne fabrique pas de bonnes personnes. On cogite, mais on cogite mal. »
La société et la victime protégées
L’homme met cette escalade de violence dont il fait preuve à l’égard de son ex-concubine sur le compte de la justice. « Retourner en prison, ça ne va rien changer. La semi-liberté, vous avez essayé, ça n’est pas pour moi. Si vous voulez taper fort, enlevez-moi la garde de mon enfant et vous allez comprendre. Moi, j’ai besoin d’avoir un but, de travailler et d’être éloigné de tout ça »
Selon ses dires, le trentenaire aurait refait sa vie et sa nouvelle petite amie serait même prête à l’accueillir chez elle en Moselle (il a interdiction de paraître en Meurthe-et-Moselle), si le tribunal optait pour la solution du bracelet électronique.
Le procureur est clair : « La détention n’est pas la meilleure manière de se réinsérer, mais en attendant, la société et la victime sont protégées. Ce monsieur est capable de passer à l’acte, de mettre à exécution les menaces de mort »
Avant que le tribunal ne se retire, le prévenu envoie ce message : « Lorsque je suis rentré en détention, j’étais quelqu’un de gentil. C’est la prison qui m’a rendu violent, on y côtoie des délinquants et des criminels. »
L’homme a été renvoyé en prison en attendant d’être jugé, le 8 juillet prochain.
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