Formé à la glacerie chez Ducasse, Jonathan Castignoli incorpore dans ses douceurs toute son expertise pâtissière. « C’est le sucre qui fait l’onctuosité de la glace, tout est question de dosage pour parvenir au parfait équilibre » Après deux décennies chez Gillant, la boulangerie familiale , le pâtissier a pris son envol à Val de Briey. « J’avais envie de m’exprimer et travailler mes propres idées », confesse le glacier qui savoure chaque jour sa reconversion.
Des glaces aux parfums authentiques
Mirabelles de Meuse, fraises de Woippy ou encore mûres de la forêt de Briey… Sur son vélo triporteur, l’artisan itinérant propose des glaces et sorbets aux parfums de saison , sublimés par une compotée de fruits. « C’est ma touche personnelle pour rehausser les goûts de ces produits locaux » Un supplément d’âme apprécié des clients. « Je suis comme le facteur, les gens m’attendent », plaisante Jonathan. « Dans tous les quartiers, c’est pareil : dès que j’arrive, ça crée une émulsion magique » Une brise nostalgique qui réchauffe les cœurs. « Ça me rappelle mon enfance », sourit un client venu avec sa glacière récupérer un entremets glacé. Conscient que le triporteur ne sera que saisonnier, le chef d’entreprise compte, dès l’automne, compenser cette perte d’activité avec des ateliers personnalisés. « La glace, c’est rassembleur et intemporel. Elle se savoure l’été avec fraîcheur et l’hiver avec gourmandise »
Titiller les papilles en douceur
Si son carnet de commandes s’annonce bien rempli pour les fêtes de fin d’année avec des bûches et autres desserts glacés, le jeune créateur ne manque pas d’idées. Déjà présent sur des événements locaux, il envisage dès 2025 de poser son congélateur ambulant dans des mariages. « Ce côté nomade offre d’innombrables possibilités », assure le glacier qui ne veut pourtant pas s’éparpiller. « J’ai travaillé pendant 20 ans la tête dans le guidon, je ne veux pas revivre la même chose »
À 40 ans, suivant son rythme et celui des saisons, Jonathan veut désormais prendre le temps. « Avec la glace, il n’y a pas de limite… Mais je sais d’expérience que les gens restent très classiques dans les goûts, il faut y aller avec parcimonie sur l’originalité » Persévérant, l’artisan glacier titillera néanmoins les palais des Briotins avec un sorbet mangue-curcuma ou, plus audacieux, un ananas-coriandre. « Mon père avait cette jolie phrase : la rue Maréchal-Joffre est une artère en sommeil qu’il faut mettre en éveil » À défaut d’avoir réveillé le quartier en un été, ses douceurs glacées ont déjà voyagé dans tout Briey. Un succès frappé à perpétuer toute l’année.
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