Un visage pâle, émacié, une silhouette presque rachitique, l’homme s’approche de la barre du tribunal judiciaire de Val de Briey en compagnie de son avocat, Me Thomas Kremser. Il comparaît pour avoir, le 8 mai dernier à Longwy, été interpellé au volant de sa voiture alors qu’il était sous le coup d’une suspension du permis de conduire. Le prévenu avait également bu, il présentait un taux de 0,98 g d’alcool par litre de sang. Et le dépistage salivaire a révélé qu’il avait consommé de la cocaïne.
Descente aux enfers
Devant les magistrats, le quadragénaire reconnaît l’intégralité des faits qui lui sont reprochés. À la question pourquoi avoir agi de la sorte ? Le père de famille avoue : « J’avais besoin de sortir de chez moi. Et le fait d’avoir été arrêté m’a fait prendre conscience que j’ai fait du mal autour de moi et que j’aurais pu blesser quelqu’un ». Avec une voix très basse, le mis en cause poursuit : « J’ai toujours été anti-alcool et anti-drogue ». Un aveu qui interpelle la présidente. « Tout a basculé lorsque j’ai appris ma maladie, lorsque l’on m’a dit que j’étais atteint d’un cancer incurable ». Une descente aux enfers pour ce Longovicien qui s’est mis à boire, à se droguer, sans que sa famille ne s’en rende compte. Certains avaient certes remarqué qu’il avait perdu du poids. Il tentait de le justifier en restant évasif. Jusqu’à cette interpellation, cette garde à vue durant laquelle il s’est confié aux policiers. Et à son fils plus tard, venu le récupérer au commissariat. « Depuis, je suis bien entouré, mes proches s’occupent de moi ». Le procureur requiert à son encontre neuf mois de prison sous bracelet électronique.
« Il s’éteint à petit feu »
En défense, Me Kremser revient sur le contexte dans lequel l’affaire s’est déroulée : « Une maladie cachée à sa famille, une dérive. Nous ne sommes pas ici pour l’excuser, il a commis des infractions, il l’a reconnu. Mon client est un homme en perdition. Il s’éteint à petit feu. Tous ses espoirs ont été réduits à néant. Il rêvait de créer son entreprise d’électricité. Mais sa santé ne le lui permet plus et il vit grâce aux minima sociaux ». Avant de se retirer pour délibérer, les juges donnent la parole au prévenu : « Souhaitez-vous nous parler de votre maladie ? » Par pudeur et pour préserver son fils assis dans la salle, il préfère garder le silence.
Le tribunal judiciaire a suivi les réquisitions du ministère public.
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