Sur le plan cadastral de Briey de 1475 figure une maison isolée, en dehors de murs de la ville, au lieudit Le Dolhain, en amont de l’actuel plan d’eau de la Sangsue. Elle est qualifiée de maison de l’exécuteur. Tout porte à croire qu’il s’agit de la demeure de Jean de la Plume, dernier bourreau de Briey, en 1451. Après lui, la justice briotine faisait appel à celui de Metz, Saint-Mihiel ou Bar, puis après la Révolution, à Metz exclusivement.
La rue Sur les justices rappelle le passé
Les toponymes anciens sont des témoins du passé. La rue Sur les justices rappelle que c’est en ce lieu qu’était « rendu justice ». Les fourches patibulaires de la prévôté utilisées pour la pendaison se trouvaient sur la côte des hauts, le quartier situé entre l’avenue Louis-Bertrand et la rue du Docteur Stern. Il y avait deux gibets. Le premier pour les pendaisons individuelles, le second pour les exécutions collectives. Souvent les condamnées restaient pendues jusqu’à décomposition. Parfois, on pendait aussi le condamné à mort devant son domicile. Les tortures et écartèlement avaient lieu dans la ville basse, place de la Levée. On noyait les condamnés dans un petit étang ducal, en amont du pont des Tanneurs, qui devait se situer à proximité de l’actuelle Poterne. Les décapitations, à la guillotine (amenée de Metz) ou à la hache avaient lieu à Briey-Haut, devant l’auditoire, c’est-à-dire devant l’actuelle mairie.
Maître hautes œuvres, quèsaco ?
On les appelait les questionneurs, les tourmenteurs, les bourrels ou encore les warcolliers. On retrouve aussi l’appellation MHBO dans les livres d’histoires. MBHO pour maître des hautes et basses œuvres. Les maîtres basses œuvres étaient plus des équarrisseurs que des bourreaux. Ils réalisaient toutes les besognes ingrates de la cité. Jacques Chantello précise dans l’ouvrage Généalogie du Pays de Briey qu’ils s’occupaient à « vidanger les fosses, récurer les égouts, débarrasser les rues des immondices, enfouir les animaux morts. » Ils avaient en outre un droit de riflerie, c’est-à-dire qu’ils pouvaient « abattre les animaux hors d’état de servir et conserver la peau et le suif des animaux morts. » Les hautes œuvres, elles, consistaient à exécuter toutes les sentences de la justice : « chasser les bannis et les lépreux, donner une sépulture aux personnes trouvées mortes, supplicier ou mettre à mort les condamnés » à Briey, du XVIIIe jusqu’à la Révolution qui les fit disparaître, tous les bourreaux avait cette double qualification, ils étaient donc de MHBO.
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